Outre Johann Zarco en MotoGP, trois autres français sont montés sur le podium ce week-end en vitesse mondiale : Loris Baz en Superbike et Lucas Mahias puis Jules Cluzel en Supersport. Cocorico !
Il aura donc fallu "5 ans et 281 jours", depuis le Qatar en 2014, pour que Loris Baz renoue enfin avec le podium lors de la course Superpole de la troisième manche de WorldSBK ce week-end à Portimão (Portugal), avant de chuter pendant la deuxième course.
Auteur d'un excellent départ depuis la sixième place sur la grille, le haut-savoyard s'est vite emparé de la troisième position et a réussi à la maintenir jusqu'à l'arrivée.
"Je suis très content de concrétiser !", se réjouit Loris : "nous avons apporté de gros changements sur l'électronique depuis hier en suivant une direction totalement différente. Ça allait beaucoup mieux et c'est un énorme soulagement ! Ça a été compliqué depuis pas mal de temps et ça fait du bien de terminer sur le podium. Même s'il s'agit de la course sprint, c'est une course et c'est un podium. C'est mon premier podium depuis 2014, mon premier podium depuis mon retour en WorldSBK, le premier podium de l'équipe Ten Kate depuis 2016 et le premier podium de l'équipe avec Yamaha. Beaucoup de premières fois et ça fait du bien ! Je suis très heureux et je dédie ce résultat aussi bien à toutes les personnes qui ont cru en moi depuis mon retour en WorldSBK qu'à tous ceux qui ont douté de mes capacités à aller vite. La deuxième course a été bizarre. Je suis tombé dans le premier tour à hauteur du virage le plus rapide du circuit. Je m'en sors fort heureusement indemne. J'ai quelques hématomes un peu partout, mais pour une chute à 200 km/h, je m'en sors bien. Il y a eu beaucoup de chutes et le rythme était lent. Je pense que le grip était moins bon... Je m'excuse auprès de l'équipe de terminer ainsi, mais nous avons signé notre premier podium et c'est ça qu'il faut garder. Nous tenterons d'en enregistrer quelques-uns de plus à Aragón".
"Cette course a été difficile et les conditions étaient légèrement différentes par rapport aux essais", explique le pilote Kawasaki Puccetti Racing. "Il faisait aussi plus chaud car c'est la première fois qu'on roulait à 17h, il y avait beaucoup de vent et ça gênait la moto. Je n'ai pas non plus une position aérodynamique donc j'ai perdu beaucoup de temps. Quand j'ai vu le groupe de tête, j'ai d'abord commencé à attaquer mais j'avais deux secondes de retard et mon rythme ne me permettait pas de revenir sur eux. J'ai réalisé que bien terminé serait OK. Puis quand j'ai vu Jules (Cluzel, NDLR) chuter, j'ai pensé "OK, tout le monde doit être au taquet" donc pour garder mon avance sur le groupe de derrière j'ai pris la deuxième place".
"C'est le dixième podium de Jules Cluzel depuis qu’il a rejoint le GMT94 !", calcule Christophe Guyot : "sa quatrième victoire avec nous a semblé possible durant dix tours", poursuit le team manager de l'équipe. "Il nous manque encore un petit quelque chose, mais c’est le cas pour tout le monde dans ce championnat très relevé et nous travaillons pour inverser la tendance. Bravo à Jules qui donne tout sans jamais baisser les bras. Corentin ramène quelques points bons à prendre. La très bonne nouvelle est notre position en tête du classement provisoire au championnat du monde équipe".
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