Antoni Bou i Mena, vous connaissez ? Mais si, Toni Bou : plus fort en trial que Marc Marquez en MotoGP ou que Rafael Nadal à Roland Garros ! En 2020, le pilote n°1 de Honda Montesa a remporté ses 14èmes titres mondiaux consécutifs en indoor et outdoor. Son sponsor Repsol fait les présentations, MNC assure la traduction.
Dans une vidéo tout juste publiée sur sa chaîne officielle YouTube, le pétrolier Repsol - sponsor titre de Honda en MotoGP, rallye raid et trial notamment - s'invite chez son n°1 mondial. Mais il ne s'agit pas de Marc Marquez, titré "seulement" six fois sur huit en catégorie reine des Grand Prix moto...
Cherchons plutôt du côté d'Antoni Bou i Mena, plus communément appelé Toni Bou. Plus fort en trial que Marc Marquez en MotoGP donc, le bonhomme vient de souffler ses 34 bougies (né le 17 octobre 1986 à Piera en Espagne) et surclasse même son compatriote Rafael Nadal !
Pour info, "Rafa" a récemment remporté son 13ème tournoi de Roland Garros, un 20ème titre en Grand Chelem qui lui permet d'égaler le record de Roger Federer. En mai 2020 déjà, un sondage du quotidien sportif espagnol Marca avait nommé Nadal "plus grand sportif espagnol de l'Histoire". Pour la petite histoire, Marquez s'était incliné en demi-finale face au basketteur Pau Gasol. Mais revenons à nos moutons motos !
Le pilote n°1 de Honda Montesa a remporté cette année ses 14èmes titres mondiaux consécutifs en indoor (X Trail) et outdoor (Trial GP). Soit 28 sacres au total ! Pour célébrer cet incroyable accomplissement et nous permettre de connaître un peu mieux son incroyable athlète, Repsol lui a rendu visite. MNC relaie la vidéo... et assure la traduction.
Quels jouets trouve-t-on dans le garage du pilote titré 28 fois champion du monde de trial ?
"Mon jouet préféré est bien évidemment ma moto de trial, puis mes vélos. Il n'y en a qu'un seul ici, car mes rouleaux sont à l'étage. Bien sûr, il y a aussi des skis et des snowboards".
Quelle est la première chose que tu fais en rentrant chez toi après un Grand Prix ?
"Comme tous les athlètes et pilotes, je veux me déconnecter. J'essaie de faire une balade en montagne avec Esther (sa compagne), de lui raconter comment s'est passé le week-end et aussi de sortir avec les chiens. C'est une façon de se déconnecter".
Les gens te reconnaissent-ils généralement ? Est-ce qu'ils t'arrêtent dans la rue ?
"Parfois. Ça arrive de plus en plus, avec tous les titres que nous avons gagnés. En fin de compte, le trial est un sport confidentiel où, par chance, les gens apprécient ce que tu accomplis sans te déranger - et je pense que c'est un aspect positif de ce sport".
Combien de trophées penses-tu posséder ?
"Beaucoup ! Je participe à des compétitions depuis de nombreuses années et nous avons ici ceux de l'X-Trial, dont le plus récent provient de ce championnat du monde. Ici au fond se trouvent les derniers que nous avons obtenus ces dernières saisons. D'autres sont éparpillés dans des musées, chez Honda, et je pense que la majorité sont chez mes parents".
Prévois-tu un jour de créer un musée ?
"J'aimerais bien, quand ma carrière sera terminée. Dans l'entrée de la maison, il y a quelques trophées spéciaux. C'est celui de la course Naturlandia, la première année où j'y suis allé. C'était une course très difficile dont j'ai de très bons souvenirs".
Quel est l'endroit préféré dans ta maison ?
"Mon endroit préféré c'est le salon. C'est là que je me déconnecte le plus, l'endroit où je passe le plus d'heures. J'aime être ici parce que lorsqu'on rentre de voyage, on apprécie d'avoir un endroit où l'on peut se déconnecter et se détendre".
Quel est ton film préféré ?
"Mon film préféré est "300" (un péplum américain, adaptation d'une bande-dessinée retraçant/réécrivant une grande bataille de l'histoire antique, NDLR). C'est un film qui me donne beaucoup d'énergie, et que j'ai regardé plusieurs fois".
Quel est le dernier livre que tu as lu ?
"Je ne suis pas un grand lecteur. J'ai cependant lu la biographie de Rafael Nadal. Je pense que c'est un athlète avec lequel j'ai beaucoup de choses en commun. J'aime voir comment il travaille et quel genre de mentalité il a".
De quel super pouvoir aimerais-tu disposer ?
"Après ces dernières années, le pouvoir de ne pas me blesser serait ce que j'aimerais le plus. Pouvoir tout essayer sans rien me casser" (ne pas rater la seconde vidéo de Toni en bas d'article, intitulée "fail" ou "échec" en anglais, NDLR...)
Est-ce la fameuse terrasse qui apparaît dans tes vidéos du confinement ?
"Oui, c'est une terrasse que nous avons beaucoup plus appréciée que je ne l'aurais imaginé, car nous l'avons beaucoup utilisée pendant le confinement. Je n'aurais jamais imaginé que je pourrais m'entraîner ici. Grâce à mes voisins qui ne m'ont pas posé de problèmes, j'ai pu passer un peu de temps sur ma moto".
Quelle célébrité aimerais-tu inviter ici pour prendre un café ?
"J'aimerais inviter Will Smith. C'est une personne célèbre qui semble très gentille, très drôle et que j'aimerais rencontrer."
Avec quel personnage historique aimerais-tu passer une journée ?
"Je dirais Neil Armstrong peut-être, pour lui demander s'il est vraiment allé sur la lune ou si tout était truqué".
Quel sportif admires-tu ?
"Leo Messi. C'est un athlète incroyable, je suis un grand fan du Barça, et vu l'histoire qu'il est en train d'écrire, c'est un sportif que j'adore".
Mise à part ta moto, de quel objet ne pourrais-tu pas te passer dans la vie ?
"Je dirais mon vélo. C'est avec lui que je passe le plus de temps, à part ma moto, et c'est un complément incroyable à mon entraînement".
Quelle est ta spécialité culinaire ?
"J'aime assez cuisiner. J'aime beaucoup faire de la paella. J'ai trouvé ça très difficile mais j'ai fini par apprendre. J'aime beaucoup le faire avec Esther quand on traîne et qu'on se déconnecte. Maintenant, je commence à m'améliorer un peu et nous aimons beaucoup ça. J'ai une cuisine qui m'aide beaucoup. En plus de cela, je fais des fideuás (une spécialité de Valence et ses environs, sorte de paella aux vermicelles, NDLR) et beaucoup d'autres choses, mais j'ai un peu plus de mal avec les plats élaborés".
Qu'est-ce qu'on trouve forcément dans ton garde-manger ?
"En tant qu'athlète, je me dois d'avoir des glucides. J'aime beaucoup les pâtes : c'est quelque chose de très rapide à faire, ça donne beaucoup d'énergie et j'en mange presque tous les jours".
Qu'est-ce qu'on trouve dans ton réfrigérateur et qui ne devrait pas s'y trouver ?
"J'ai quelques bières pour me détendre après les courses. Je ne suis pas un grand buveur, mais j'en ai toujours un peu car elles descendent vite !"
Es-tu quelqu'un d'ordonné à la maison ?
"Oui. Esther est plus ordonnée que moi, mais j'essaie d'aider autant que possible et je me concentre plus sur le fait de ne pas salir et de prendre soin des choses".
Quelle était ta meilleure matière à l'école ?
"Ouille, c'était compliqué à l'école... et ma mère et ma soeur sont enseignantes. Peut-être que l'éducation physique était la matière dans laquelle j'étais le plus doué".
Où t' entraînes-tu et combien d'heures par jour passes-tu à la gym ?
"En vieillissant, je fais un peu plus de gym, surtout pour prévenir les blessures. Au fil des ans, j'ai dû m'adapter, car au début je n'en faisais que très peu. J'ai une salle de gym assez simple, avec les quatre machines que j'utilise le plus. Je fais beaucoup de stretching. Comme je l'ai dit, j'ai eu beaucoup de blessures ces dernières années, donc j'essaie de faire une séance de récupération après l'entraînement, qui me convient très bien, puis je fais du cardio avec des rouleaux et mes vélos. Esther est aussi une fan de vélo, et cela m'aide à faire presqu'une heure de rouleau par jour".
Es-tu plutôt VTT ou vélo de route ?
"VTT. Je préfère car il y a toujours la récompense : lorsque tu arrives au sommet, tu apprécies la descente, qui est très technique."
Quelle musique écoutes-tu avant une compétition ?
"J'aime beaucoup la musique, mais avant une compétition j'ai mes rituels et mes superstitions, je n'écoute pas de musique."
Dans quel endroit aimerais-tu te perdre ?
"J'aime les montagnes pour marcher et m'isoler. Je ne l'aurais jamais imaginé, mais j'aime de plus en plus me déconnecter dans les montagnes".
Quelle est ton obsession ?
"Mon sport et ma moto. Je suis un grand perfectionniste. C'est à cela que je pense le plus et c'est ce qui occupe le plus clair de ma journée".
Quels sont les trois adjectifs qui te définissent ?
"Je suis calme, même si certaines personnes ne peuvent pas y croire. Je suis perfectionniste quand il s'agit de motos, et puis je suis un pilote très agressif, qui donne tout sur la piste".
Où te vois-tu dans dix ans ?
"C'est dur, je suis sûr de rester dans les sports mécaniques. J'aime ce que je fais, j'y prends vraiment plaisir et j'aimerais continuer à aider les jeunes pilotes pour qu'ils puissent réaliser ce que j'ai accompli et apprécié".
Revenons dix ans en arrière. Quels conseils donnerais-tu au Toni Bou de 2010 ?
"Je lui dirais de prendre du plaisir et de faire attention aux blessures, ce qui m'a fait le plus mal. Heureusement, ce n'était jamais trop grave. J'ai eu beaucoup de chance et j'ai remporté de nombreux titres".
Que souhaiterais-tu dire à tes fans à propos de 2021 ?
"Cette année a été très étrange et ils m'ont tellement manqué. J'aimerais que 2021 soit une année normale et que l'on se voie aux courses. Nous verrons bien".
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