Quatre ans après la mort de Martin Pugliesi, tué à l'âge de 18 ans le 19 juillet 2010 en percutant un câble tendu en travers d'une digue du Petit-Rhône sur laquelle il circulait à moto, le procès aura finalement lieu le 18 novembre à 8h30 devant le tribunal correctionnel de Tarascon (13).
Quatre ans après la mort de Martin Pugliesi, tué à l'âge de 18 ans le 19 juillet 2010 en percutant un câble tendu en travers d'une digue du Petit-Rhône sur laquelle il circulait à moto, le procès aura finalement lieu le 18 novembre à 8h30 devant le tribunal correctionnel de Tarascon (13).
Audience reportée |
|
|
Le syndicat mixte qui gère les digues (Symadrem), "poursuivi pour homicide involontaire, sera vraisemblablement représenté à l'audience par son président M. Schiavietti, maire d'Arles", estime le Collectif de défense des loisirs verts (Codever) qui invite ses adhérents et sympathisants à "venir soutenir la famille dans cette difficile épreuve", tout en précisant bien qu'il "ne s'agit pas d'un appel à manifester".
"Quatre années de combat"
"Après quatre années de combat, un procès va enfin avoir lieu", se réjouit le Codever qui sera représenté à l'audience par son directeur Charles Péot : "il aura fallu beaucoup de ténacité aux parents de Martin pour obtenir ce renvoi en correctionnel. Plusieurs fois, le non-lieu a failli être prononcé. C'est finalement grâce à une reconstitution sur les lieux de l'accident, avec un motard de la police jouant le rôle de Martin, que le procureur s'est trouvé totalement convaincu".
Selon le Codever, les pièges tendus dans les chemins ("barbelés, chaînes, câbles, pieux, herses, etc.") par les opposants aux loisirs motorisés dans la nature ont causé "depuis fin 2005 près de 50 victimes, dont une dizaine sont décédées".
Une proposition de loi restée lettre morte...
Le Codever, qui milite pour faire évoluer la législation en matière de fermeture des voies privées tout en soutenant les victimes de pièges dans les chemins dans leurs démarches, "regrette que le député Michel Vauzelle, qui avait déposé une proposition de loi en ce sens, ait abandonné ce combat en 2012".
Cette proposition de loi du 18 novembre 2010 visait à "interdire l’usage de clôtures et barrages non correctement signalés et visibles en travers des lieux de passage". Le député (PS) des Bouches-du-Rhône souhaitait obliger les propriétaires à "signaler correctement les câbles, fils de fer barbelés, grillages, grilles, chaînes ou tout autre objet qu'on peut trouver en travers d’une route, d'une voie, d'un chemin, d'une piste, d'une allée, d'un parcours, ou de tout autre lieu de passage".
Elle était soutenue par le Codever, la Fédération française de motocyclisme (FFM), la Fédération française des motards en colère (FFMC), la Fédération des randonneurs équestres de France, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, la Fédération française de cyclisme (FFC) et la Mountain Bikers Foundation.
.
.
.
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.