Monstre d'équilibre et d'efficacité, la BMW R 1200 GS domine impitoyablement la catégorie des motos de type maxi-trail... Et ça risque de durer en 2013, car la toute première GS refroidie par air-eau est plus performante et polyvalente que jamais ! Essai.
Sur les 106 360 motos BMW vendues à travers le monde en 2012, presque 30 000 étaient des R 1200 GS (17 250 "Standard" et 10 200 "Adventure"). En tout, depuis sa profonde mutation de 2004, le maxi-trail allemand s'est écoulé à plus de 170 000 exemplaires : c'est dire toute l'importance de cette moto pour le constructeur bavarois !
A la fois initiatrice et ambassadrice de la catégorie, la R1200GS est même devenue une sorte de "marque à l'intérieur de la marque BMW" : forte de son succès planétaire et des trois décennies de la saga Gelände Strasse ("tout-terrain/route"), la moto est mondialement connue, même auprès des non-motards.
Mais ce triomphe a un revers : en tant que "locomotive" de son segment, elle est condamnée à évoluer perpétuellement pour maintenir son avantage sur une concurrence envieuse de ses volumes de ventes (lire notamment notre Essai comparatif MNC contre la Crosstourer, l'Explorer et la Versys). Le tout sans renier ses fondamentaux (bicylindre à plat, transmission par cardan, suspensions à fort débattement, etc.), sous peine d'heurter les nombreux gardiens du temple GS !
Bref, si la descendante de la R 80 G/S est incontestablement une manne pour BMW, la maintenir au sommet représente un défi colossal. Car la barre est placée très haut... et l'échec totalement exclu ! Surtout sur ce nouveau millésime 2013 qui marque une étape importante, pour ne pas dire décisive, dans l'histoire du constructeur bavarois : pour la première fois en 90 ans, un flat twin BMW adopte un refroidissement assuré par air et eau !
Bien que d'apparence très proche du précédent, ce Boxer inédit a été revu en profondeur. Pour gagner en compacité, la boîte de vitesses a été repensée et s'accouple à un embrayage multidisque avec anti-dribble, l'admission et l'échappement basculent d'un quart de tour autour des cylindres, le nouveau silencieux et la transmission revisitée permutent leur position, l'accélérateur est désormais de type ride-by-wire : la liste des changements est longue comme un jour sans bretzel (tous les détails dans la partie "Moteur" de notre Point technique)...
La partie cycle connait elle aussi son lot d'évolutions majeures (modifications de l'architecture et de la géométrie du cadre treillis, emploi d'étriers radiaux monoblocs, pneus plus larges, etc.), tandis que l'électronique s'invite en masse sur cette cinquième génération de R1200GS (lire les parties "Châssis" et "Électronique" de notre Point technique).
Enfin, "s'invite", façon de parler : si l'ABS partiellement couplé et déconnectable est désormais monté de série (tant mieux !), l'anti-patinage ASC, les suspensions pilotées électroniquement ESA, l'ordinateur de bord, la très pratique commande au guidon "multi-contrôleur" ou encore l'inédit régulateur et les cinq nouveaux modes de conduite - qui interviennent à la fois sur l'injection, l'ABS, l'ASC et l'ESA - figurent au rayon "Options". Dommage...
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CONDITIONS ET PARCOURS |
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POINTS FORTS R 1200 GS 2013 |
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POINTS FAIBLES R 1200 GS 2013 |
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