Selon le bilan provisoire publié par le ministère de l'intérieur, la mortalité routière en 2012 est en nette baisse (-8%) et devient la plus faible jamais enregistrée en France ! Les motards font partie des bons élèves avec une chute (!) de -14,5%. Bilan.
"Pour la première fois depuis la création de la Sécurité routière en 1972 et le début du comptage des victimes de la routes en 1948 (on déplorait alors 3768 personnes tuées sur les routes de France), le nombre de personnes tuées sur les routes passe sous la barre des 3700", se félicite le ministère de l'Intérieur.
Il ne s'agit pour le moment que d'un bilan provisoire, mais 2012 est d'ores et déjà considérée comme une année record : 3645 personnes ont été tuées dans un accident de la route en 2012, soit une baisse de -8% par rapport à l'année 2011. "Cette diminution correspond à 318 vies épargnées", calcule le ministère.
Les accidents corporels sont en baisse de -6,9% par rapport à 2011 (près de 4500 accidents corporels évités) et le nombre de blessés hospitalisés chute de -7,9% (27 337 personnes), tandis que le nombre de blessés diminue de -6,9% (5 615 blessés en moins).
Éric de Seynes met les points sur les i |
|
|
"Alors que 2012 est un record en nombre de flashs sur les routes et que toutes les études tendent à mettre en avant le fait que les automobilistes ont ré-augmenté leur vitesse", témoigne de son côté l'association 40 millions d'automobilistes, "le bilan présenté ce matin vient contredire les "théorèmes" défendus par les détracteurs de l'automobilité".
L'association signale également que "le timide assouplissement du permis à points de 2011 n'a indubitablement pas suivi les prédictions alarmistes et fantasques de l'époque". Ouf !
D'après Manuel Valls himself, "cette chute notable du nombre de morts est la conséquence d'une diminution marquée de la mortalité de deux catégories d'usagers : les motards (-14,5%) et les automobilistes (-8,6%) qui, à eux seuls, totalisent 90% des 318 vies épargnées".
"Pour les véhicules légers, les gains de mortalité sont concentrés sur les quatre premiers mois (-7%)", précise l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), et "seule une nouvelle baisse est présente en décembre 2012, explicable notamment par les épisodes neigeux du début de mois".
"Pour les motocyclistes, la baisse s’est produite d’avril à octobre (-16% sur la période). Elle est encadrée par deux périodes de stabilité", observe encore l'OSNIR. "Cette situation caractérise une baisse de la mortalité des motards lors des déplacements de loisirs effectués préférentiellement aux beaux jours"... qui sont mathématiquement les plus "dangereux" pour les motards, puisqu'ils sont plus nombreux à rouler (lire notamment MNC du 23 mai 2012 : nouvelle campagne de la Sécurité routière pour les motards).
À l'inverse, "le bilan de l'année 2012 révèle une hausse notable du nombre de cyclistes tués (+10%). La hausse, en dents de scie, est régulière jusqu’en août", décrit l'ONISR, et "un mouvement à la baisse apparaît en fin d’année". La neige et le froid du mois de janvier devraient consolider cette baisse jusqu'au retour du printemps...
Après une année 2011 particulièrement mauvaise, les usagers de cyclomoteurs (motos et scooters de 50 cc) bouclent quant à eux l'année 2012 sur une baisse de 10% du nombre de tués (198). D'une manière générale, la baisse de la mortalité routière a "particulièrement profité aux enfants et adolescents de moins de 17 ans", note encore le ministère de l'Intérieur (-12,5%).
Les jeunes de 18 à 24 ans - "qui constituent la tranche d'âge la plus exposée aux accidents de la route", rappellent les services de la place Beauvau - ont connu une baisse de -5,2% de leur mortalité routière, inférieure à la moyenne nationale.
Enfin, le nombre de personnes âgées de plus de 75 ans tuées sur les routes est en quasi-stagnation (-0,2%). Les premiers enfants du baby boom ont 67 ans au maximum mais déjà, l'OSNIR prévient que "la mortalité routière des personnes de 75 ans et plus est à surveiller"...
Au global, les résultats pour l'année 2012 sont qualifiés d'encourageants par le ministère, mais "nécessitent de rappeler qu'en matière de sécurité routière, rien n'est jamais acquis. La vigilance et l'effort de tous sont indispensables pour atteindre le nouveau cap fixé par Manuel Valls, ministre de l'intérieur, de diviser par deux le nombre de morts sur les routes d'ici à 2020". Affaires à suivre !
.
.
.
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.