Alors qu'elle remettra demain ses propositions pour améliorer la sécurité routière des deux-roues motorisés, la FFMC publie une lettre ouverte à Dominique Bussereau pour dénoncer le double langage du gouvernement et faire avancer les choses concrètement.
Parallèlement à la concertation sur la sécurité des deux-roues motorisés engagée depuis le printemps par Michèle Merli (lire notamment Moto-Net.Com du 11 mars 2009 : vers un "Grenelle de la moto" ?) avec les assureurs, les experts, les techniciens des infrastructures routières, les chercheurs, les représentants des collectivités territoriales, les associations d’usagers, les fédérations sportives et les syndicats professionnels, la FFMC remettra demain ses propositions visant à améliorer la sécurité routière des deux-roues motorisés.
Mais l'association de défense des motards publie dès aujourd'hui une lettre ouverte au secrétaire d'Etat chargé des transports Dominique Bussereau et à la déléguée interministérielle à la sécurité routière Michèle Merli, pour attirer leur attention sur la nécessité de trouver des avancées constructives pour la sécurité des deux-roues sans tomber dans le panneau stérile du tout répressif...
Elle regrette notamment que l’action de la Sécurité routière soit "verrouillée sur les conduites à risques (alcool, vitesse excessive, véhicules non conformes à la réglementation) alors que ces comportements restent minoritaires" et que "pire encore, les récentes annonces de fermeté et les rappels incessants dans les médias pour désigner l’ensemble des usagers du deux-roues motorisé comme les "coupables" d’une sinistralité dont ils sont avant tout les principales victimes ne peut hélas que renforcer le trouble chez ceux qui, comme nous, multiplient leurs efforts pour faire passer des messages de prudence sur la route".
"Pour parler sans détour, Monsieur le Ministre, nous avons le sentiment d’avoir à faire à du "double langage" : d’un côté nous voilà conviés à une concertation d’envergure, de l’autre nous sommes bien forcés de prendre acte d’une campagne de verbalisation ciblée vers les deux-roues motorisés d’une ampleur encore inégalée à ce jour", s'inquiète notamment la FFMC.
L'association rappelle également quelques axes de travail dégagés au cours des "quinze rencontres des cinq groupes de travail et des trois réunions plénières présidées par Michèle Merli" pour comprendre et analyser l’accidentologie des deux-roues motorisés :
La FFMC précise d'ailleurs très clairement que ces constatations ne sont pas des "ressentis partisans sortis du casque des associations de motards" mais bien "ce qui ressort des réunions de travail des participants à la concertation".
A toutes fins utiles, elle rappelle encore que si les utilisateurs de deux-roues motorisés figurent bien évidemment parmi les plus vulnérables de tous les usagers de la voie publique, "force est de reconnaître que l‘absence de carrosserie des motocyclistes et des cyclomotoristes, conjuguée au fait que ce sont ceux qui sont les plus amenés à côtoyer toutes les catégories des autres véhicules, contribue à faire des déplacements en deux-roues motorisés le mode de transport le plus risqué".
"Ces risques demeurent statistiquement élevés aussi parce que la part des deux-roues motorisés en circulation n’a cessé d’augmenter au cours des dix dernières années (+60%)", alors que "le nombre d’accidents dont ont été victimes les usagers du deux-roues motorisés n’a heureusement pas augmenté dans les même proportions, loin de là".
La FFMC rappelle en outre que "malgré les chiffres préoccupants de ce début de deuxième semestre 2009, la courbe descendante de la sinistralité routière observée depuis le début des années 2000 vaut aussi pour les motards et les cyclomotoristes, ce qui démontre que des améliorations sont possibles".
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