Après un petit déjeuner au resto où j'ai passé la nuit suspendu dans mon hamac, je me remets en selle pour Riobamba où je vais faire un tour au marché, puis pour la petite commune de Candelaria où je teste le terrain de foot.
Après un petit déjeuner au resto où j'ai passé la nuit suspendu dans mon hamac, je me remets en selle pour Riobamba où je vais faire un tour au marché, puis pour la petite commune de Candelaria où je teste le terrain de foot.
Le lendemain, je me rends dans l'immense hacienda de plusieurs centaines d'hectares où démarre la randonnée pour aller voir le volcan de l'Altar. Le proprio qui emmène régulièrement les touristes me permet de laisser la moto en sécurité sous l'appentis. Allez hop, en route pour une petite rando de deux jours.
Une petite randonnée de 2 jours
Départ à 2900 m d'altitude sur un chemin boueux qui le restera durant les quatre premières heures de marche. Une montée vraiment pénible, mais une fois dans les alpages, quels paysages !
Le refuge est en vue et j'approche de la limite de l'hacienda où il est permis de camper. Je dois maintenant être proche des 4000 m. Je traverse la rivière puis la vallée humide jusqu'au pied de la cascade. Il me reste moins d'une heure de marche mais je dois faire vite car il est déjà 17h.
A 18h je suis à 4200 m d'altitude au bord de la lagune qui a fait son lit dans le cratère des Altares. Magnifique ! L'endroit est trop beau et par chance je trouve un endroit pour camper. Une petite nuit à écouter les craquements des glaciers, en solo dans mon volcan.
Qu'est ce que j'ai pu me geler... Une des nuits les plus froides que j'ai passées dehors, mais au réveil quelle vue ! Je reste là à contempler le paysage pendant au moins deux heures avant de me décider à redescendre. Au début je pensais poursuivre un peu plus loin mais le temps est bouché, c'est plus prudent de faire demi tour.
Je me tape la descente en quatre heures dans cette boue où je manque plusieurs fois de m'étaler. En milieu d'après-midi, je récupère ma moto et retrouve les copains au goûter un peu plus tard. Ce soir je dormirai à Banos.
La suite du voyage me fait quitter la vallée de volcans pour la lagune Quillotoa, au creux du cratère du volcan du même nom. J'arrive en fin de matinée au village, à 3900 m, sous la pluie puis la grêle... Aucune visibilité : je vais m'abriter dans un resto en espérant que ça se dégage.
A 14h, je me décide à faire le tour du cratère par le chemin des crêtes. Heureusement, au bout d'une heure le ciel se dégage enfin. Mais pas le temps de traîner : la lagune fait 2 km de diamètre et 250 m de profondeur, il faut apparemment compter sept heures pour parcourir les 14 km de chemins qui en font le tour.
En accélérant un peu je terminer en 3h50, merci l'acclimatation ! Je passe ensuite une soirée tranquille avec les proprios de l'hôtel, à la bougie faute d'électricité dans tout le village.
Tentative de vol
La journée suivante ne sera pas aussi sympathique... Après Quillotoa, j'ai pris une chouette piste vers Isinlivi et je poursuis ensuite vers le parc du Cotopaxi. L'idée est de passer une nuit au refuge car pour tenter le sommet le guide est obligatoire... Et moi, tenter un sommet avec un mec que je ne connais pas, ça ne me branche pas !
Mais le garde à l'entrée du parc me dit qu'il est interdit de rentrer avec une moto. Seule une voiture ou un 4X4 a le droit de parcourir les 29 km de route asphaltée pour atteindre le parking au pied du volcan. Il me propose de revenir le lendemain en taxi...
Un peu déçu, je quitte Cotopaxi Land : ça ne m'intéresse plus du tout d'y aller et je me rends à Quito. Je trouve rapidement un hôtel et je réserve une chambre. 5 minutes plus tard, quand je vais chercher la moto, un policier tourne autour...
Il me tend directement des DVD gravés et me demande si ce sont les miens. J'aperçois alors son collègue en train de fouiller un type louche... Puis ça fait tilt ! Le vendeur de DVD a été pris en train d'essayer de piquer dans mes affaires. La corde qui tient le sac à dos en place sur la moto a déjà été coupée et la police est intervenue juste à temps.
Le lendemain, le temps est toujours bouché. C'est toujours la saison des pluies ici en Equateur. Je décide de reprendre la route de l'est en passant par Papallacta. Vers 16h, je cherche un endroit pour pique-niquer et là, coup de bol : j'arrive aux chutes de San Rafael. Les plus hautes d'Equateur, environ 160 m.
A 17h je reprends la route, mais pas pour longtemps. Il se remet à pleuvoir, je trouve un abri et m'arrête. 5 minutes plus tard, un autre motard fait pareil. Il va lui aussi à Lumbaki. On finit la route ensemble et au moment de se séparer je lui demande s'il connaît un endroit pour camper.
Directement il m'invite chez lui, à manger puis à dormir. Au cours de la soirée, le père m'explique qu'il est arrivé ici dans les années 80 avant que la route existe. A l'époque il fallait une demi-journée de barque, la piste n'a été ouverte qu'en 1995 et asphaltée récemment.
Max, le petit-déjeuner est servi ! Il est 7h, je saute du lit et descends rejoindre les autres. L'occasion de se dire au revoir et de repartir.
En moins de deux heures je suis au poste frontière de La Punta. L'entrée en Colombie se passe sans soucis, sauf que les douaniers ne sont pas là. Je dois aller déclarer la moto à Puerto Asis, la prochaine ville à quatre heures de piste où j'arrive vers 17h.
Le temps de faire les papiers et d'aller manger un bout en ville et hop, première nuit en Colombie. A suivre : restez connectés !
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