Cela fait 7 jours qu'on est en vadrouille, une pause s'impose ! On décide de poursuivre vers Huancayo, qui s'avère être une ville vraiment glauque. On devait se rendre dans la cordillère blanche pour faire un trek de 3 jours, mais les distances péruviennes sont énormes alors on change nos plans : on va dans la cordillère de Yauyos, au niveau de Lima…
Cela fait 7 jours qu'on est en vadrouille, une pause s'impose ! On décide de poursuivre vers Huancayo, qui s'avère être une ville vraiment glauque. On devait se rendre dans la cordillère blanche pour faire un trek de 3 jours, mais les distances péruviennes sont énormes alors on change nos plans : on va dans la cordillère de Yauyos, au niveau de Lima mais à 300 km dans les terres.
Encore une fois on va se prendre le froid, la grêle et la neige au moment de passer un col à 4300 m. Heureusement, nos équipements Scott sont très polyvalents et en remettant les doublures on affronte les mauvaises conditions climatiques.
Le soir on dort à Alis, dernière étape avant le début du trek, et le lendemain on s'arrête à Viltis demander notre chemin pour Tanta : il nous reste en fait 6 heures de piste... Sabrina demande alors s'il n'y a pas moyen d'y aller à pied par les montagnes plutôt que de d'y monter par la piste.
On en aurait pour deux jours : on change une dernière fois nos plans ! On laisse la moto dans la mairie de Vitis, on prépare notre sac et nous voilà avec le gars de la municipalité qui part chercher ses vaches dans les montagnes. Une bergère nous rejoint elle aussi pour quelques kilomètres avant de nous abandonner pour son troupeau.
Bouche à oreille
Pas de carte du coin : on va tout faire au bouche à oreille. Parti de 3500 m, on passe rapidement le cap des 4000. A 4400 m on croise un gars avec ses chevaux, l'ascension est difficile, l'oxygène vient à manquer. Le gars n'a toujours pas récupéré ses vaches qui ont dû s'échapper sur d'autres plateaux.
Le temps se couvre... Il m'explique alors la suite du parcours pour les deux jours à venir et me fait un croquis sur la rubrique mots croisés de son journal.
Sabrina, qui est moins bien acclimatée que moi, n'est pas très bien alors je monte la tente en vitesse, juste avant que n'éclate un orage de grêle. Il est 16h, l'attente va être longue... Pour s'occuper, on tente de se faire quelques crêpes en vain : à 4550 m, mon réchaud tire un peu la langue !
4850 m d'altitude
La nuit a été fraîche... Après un bon bol d'avoine, on reprend l'ascension jusqu'à la Punta, on ménage nos efforts en faisant des pauses toutes les 30 minutes et au bout de deux heures on se retrouve à 4850 m d'altitude.
Après un peu de jardinage, on passe le fameux portillon. On descend ensuite un vallon jusqu'à une estancia tenue par deux filles. Rien de luxueux : une cabane en pierres au toit de chaume, avec les animaux autour. On prend à gauche selon leurs indications et on fait une pause à midi au bord de la lagune Pariah.
Régulièrement, on sort notre précieux plan et on demande notre chemin dès qu'on peut. On arrive finalement à l'estancia au toit en tôle... où il n'y a personne. C'est bien dommage, car on devait y demander la bifurcation pour Tanta. Il est 15h et un nouvel orage se prépare : on se réfugie dans la tente !
Cette nuit j'en ai bien bavé, impossible de fermer l'oeil... Je suis sans énergie et je n'en mène pas large ! On part vers 8h en suivant la rivière, faute d'indication. On trouvera bien une autre estancia...
3 heures plus tard, on rejoint la piste de Tanta mais on est 10 km trop à l'ouest. La chance nous sourit car on est par la même occasion plus proche de la lagune cochepapa que l'on voulait aller voir !
On suit une petite piste durant près d'une heure avant de se retrouver bloqués par un gué. Au moment où on allait tenter la traversée, un mec à cheval arrive et traverse le gué. On court alors derrière pour lui demander s'il n'y a pas un autre chemin. Il nous conduit au sentier un peu plus haut, qui nous conduira à un pont naturel.
De vallon en vallon, des vaches, des chevaux et des moutons. Mais après 3 heures de marche, toujours pas de lagune... On continue, il est 13h, on a faim. Vers 15h on croise enfin quelqu'un, et on arrive à la lagune après 5 heures de marche.
A 16h30, on arrive affamés au village de Vilca. Marre du riz et de l'avoine ! Tout est fermé, mais heureusement on embarque dans la benne d'un camion qui part pour le prochain village : une heure sur les pistes chaotiques du coin.
Pistes cahotiques et retour à Lima
Le ravin est tout proche et c'est encore plus impressionnant quand on ne conduit pas ! A Huancaya, on prend d'assaut le seul resto pour une énième truite avant de terminer notre périple en voiture jusqu'à Vilca.
Le lendemain on repart pour Lima où Sabrina doit reprendre l'avion. Les trois semaines sont vite passées... On fait une dernière étape à Catawasi, station balnéaire par excellence. On a du mal à atterrir après trois jours au fin fond des montagnes avec les bergers et on se sent moins à notre aise ici.
Puis c'est le retour à Lima. Il me reste deux mois en solo. Prochaine étape, Huaraz et la Cordillera Blanca : restez connectés !
.
.
.
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.