Ah, la Bolivie aura vraiment été un super trip... et j'espère que l'Argentine sera à la hauteur ! A la frontière, je fais la connaissance de Julio. Il y a au moins deux heures de queue, alors on a le temps de papoter. Il est bolivien mais travaille en Argentine, à Buenos Aires, et ce soir il compte faire une halte dans sa famille à La Quiaca.
Ah, la Bolivie aura vraiment été un super trip... et j'espère que l'Argentine sera à la hauteur ! A la frontière, je fais la connaissance de Julio. Il y a au moins deux heures de queue, alors on a le temps de papoter. Il est bolivien mais travaille en Argentine, à Buenos Aires, et ce soir il compte faire une halte dans sa famille à La Quiaca.
De fil en aiguille on sympathise et il m'invite chez lui. Je suis reçu comme un roi, il me raconte ses aventures en tant que clandestin aux Etats-Unis, comment il a passé la frontière mexicaine et échappé aux autorités. C'est énorme !
Le lendemain je reprends ma route vers Pumamarca. Sincèrement, c'est joli mais je me sens vraiment mieux dans les coins paumés. Je suis ensuite allé à San Antonio via la mythique route 40 qui descend jusqu'à Ushuaia. Au bout de 60 km, je passe le village puis croise rapidement deux personnes sur une petite moto chargée à mort qui me font signe. Ce sont deux Français qui ont acheté une moto à Santiago et remontent tambour battant vers la Colombie.
On se marre bien et on décide de camper au village. On veillera tard ce soir là à Santiago, car forcément on avait pas mal de trucs à se dire. Le lendemain on traîne encore pas mal et il est près de 14h lorsque je les conduis à la station-service. Pas de bol : pénurie d'essence ! Ils sont quasiment à sec, le camion n'arrive pas avant quelques heures et la prochaine station est à 150 km. Heureusement j'ai fait le plein la veille, on se partage mon réservoir et chacun reprend la route de son côté. Avec un peu de chance on se recroisera plus au Nord.
De mon côté je prends la magnifique route de l'Abra de l'Acay, avec un col à 4900 m. La piste monte rapidement avant de redescendre vers Cachi. Passé le col, la piste devient un peu plus périlleuse avec un bon ravin mais rien de bien compliqué comparé à la Bolivie.
Vers 17h, je tombe sur une bergerie. Direct je demande s'ils vendent du fromage et me voilà reparti avec 1,5k g de fromage de chèvre, de quoi tenir 10 jours. En attendant, je n'ai pas mangé depuis midi et cette pause fromagère tombe bien. J'arrive donc en fin d'après-midi à Cachi, charmante petite ville où je rencontre un groupe d'enduriste de Buenos Aires. Deuxième soirée avec des motards, cool !
J'arrive à en motiver deux pour aller à Salta en passant par Cafayate. Là encore, c'est du bon ripio et ça roule fort. Dans le sinueux je bataille pour garder le rythme. Faut dire que je roule chargé... En revanche, à chaque ligne droite je prends le large. Mais gaffe quand même au trafic et aux bacs à sable, ça surprend !
Je me marre comme un gamin avec ma bécane. Moto de voyage, d'enduro, à mon retour je n'ai plus qu'à l'essayer sur circuit et je lui aurai tout fait faire ! Mais promis, je changerai les pneus...
A Salta, j'ai rencontré Chloé et Gauthier qui vivent ici depuis près d'un an. On est entré en contact par mail après mon premier voyage et ils m'ont dit de passer. A 22h je sonne chez eux : ouais salut, c'est Max ! Je viens d'arriver à Salta, vous m'aviez dit de passer alors me voilà !
Je pensais rester une nuit... je suis resté trois jours. J'ai rencontré Romuald et son pote passionné de moto, qui me suivent aussi sur le blog. A votre avis, on a parlé de quoi toute la soirée ?
- Au fait Max tu connais Royal Enfield ?
- Ouais je vois à quoi ça ressemble.
- Tu veux essayer ?
On est donc parti deux jours tous les trois (Chloé, Gauthier et moi) en Royal Enfield, tout d'abord en direction de Cachi puis on est revenu sur la piste de l'Abra del Acay racheter du fromage dans la fameuse bergerie.
Au départ on avait prévu de dormir à San Antonio, mais on a pas mal traîné en route, il se fait tard et entre nous, on mourait tous d'envie de dormir là, dans cette bergerie, après avoir acheté 4 kg de fromage ! J'adore ces moments imprévus, loin de tout. On est complètement déconnecté et on revient à l'essentiel.
Le lendemain, on reprend notre ascension où j'étais passé quelques jours auparavant avec la Versys dans l'autre sens (malheureusement impossible de retrouver les photos)... On passe les gués et les quelques ornières. La sortie de route est interdite ici car on est à flanc de montagne !
Mais on roule pépère car l'intérêt est de se faire plaisir et de profiter du paysage. On passe le col à près de 4900 m et on redescend vers San Antonio, puis vers Salta, dans un décor de western à base de cactus et de roches multicolores sur une route viroleuse à souhait.
C'était une sacrée virée de près de 400 km sur les routes et pistes de la région de Salta qui est vraiment splendide. Mais pour moi, c'est déjà la fin de mon trip en Argentine !
Pour aller au Chili, il y a deux routes : celle qui passe par le paso de Jama, jolie mais toute goudronnée et assez fréquentée, et celle qui passe par le paso Sico tout en ripio. A votre avis, j'ai pris laquelle ?
Je suis donc repassé pour la troisième fois à San Antonio et j'ai planté ma tente à l'abri derrière une maison abandonnée à 50 km de la frontière.
Dernière journée avant San Pedro de Atacama. Je passe la douane sans problème avec mon fromage clandestin. On m'a dit que c'était totalement interdit, mais mon estomac a ses raisons que la raison ignore ! Les paysages sont les mêmes que dans le sud de la Bolivie. Toutes ces lagunes et ces salars, c'est splendide.
Aujourd'hui je n'ai que 200 km à faire alors je prends mon temps. Je savoure ces derniers instants avant d'arriver à la ville. Je me répète, mais traverser ces paysages volcaniques c'est tout simplement fabuleux. Alors plutôt qu'un long discours, une bonne photo fait souvent l'affaire.
A l'heure où vous lirez ces quelques lignes, j'aurai déjà repris la route pour Lima. Et après un passage éclair au Chili, direction le Pérou !
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