Ma petite balade sur le Parinacota (lire MNC du 8 du 21 février 2013 - épisode 8 : la quête du DOT4 ) m'a vraiment tué et j'ai bien mis 3 ou 4 jours à m'en remettre, mais ça valait le coup ! Si c'était à refaire je le referai, mais pas avant un ou deux mois histoire d'oublier un peu la difficulté.
Ma petite balade sur le Parinacota (lire MNC du 8 du 21 février 2013 - épisode 8 : la quête du DOT4) m'a vraiment tué et j'ai bien mis 3 ou 4 jours à m'en remettre, mais ça valait le coup ! Si c'était à refaire je le referai, mais pas avant un ou deux mois histoire d'oublier un peu la difficulté.
En tout cas j'ai pris la route de Potosi, une chouette ville où je me suis reposé quelques jours, et j'en ai profité pour faire refaire de nouvelles plaquettes de frein !
Cette fois, j'en ai eu pour 2,50 euros : je ne pense pas trouver meilleur marché. J'ai aussi fait faire un petit point de soudure aux valises. Et surtout, je me suis baladé dans le marché de Potosi, où l'on trouve de tout mais pas ce que je cherche...
2,50 € les plaquettes
Je prépare en fait mon périple dans le Sud Lipez et je cherche un réchaud à alcool. Apparemment, on peut pourtant en trouver avec un peu de chance. Tant pis, j'achète quand même une casserole, une cuillère et deux ou trois bricoles.
Le 21 février je décolle enfin de Potosi : direction Salar de Uyuni, l'un des plus grands déserts de sel au monde. Actuellement inondé, seuls les 4x4 des tours operators osent s'aventurer dans cette eau hyper salée. Moi, je tiens trop à ma moto !
Mais le coucher de soleil et les reflets de lumières sont incroyables.Finalement je reste là bien après le coucher du soleil, le spectacle est trop beau.
700 km de piste sans station-service
Le lendemain je prépare mon dernier périple en Bolivie. Une boucle de quelques jours dans le Sud Lipez entre Uyuni et Tupiza. Plus de 700 km de piste sans station-service. A San Cristobal, je m'arrête acheter des bidons supplémentaires afin d'emporter 30 litres d'essence en plus du plein.
Cette fois c'est bon. Mais après 50 km de "tôle ondulée", je m'aperçois que j'ai perdu un bidon de 10 litres... Evidemment, avec tous les 4x4 qui passent, il n'a pas fait long feu. Cela compromet ma boucle. Tant pis, je poursuis ma route en me disant qu'avec un peu de chance, je trouverai de l'essence chez quelqu'un. Sinon j'irai faire le plein au Chili : je ne suis qu'à 400 km de San Pedro.
Réchaud expérimental...
Le soir je bivouaque non loin de la piste. C'est l'occasion de tester mon super réchaud à alcool... J'ai pris une boîte de thon de 200 g que j'ai percée régulièrement avec le poinçon de mon couteau suisse en suivant une ligne horizontale à un peu plus de la mi-hauteur.
Ensuite j'ai ramassé une coupelle qui traînait dans les ruelles d'Uyuni. Il ne reste plus qu'à poser la boîte sur la coupelle, remplir la boîte d'alcool et en mettre dans la coupelle, puis allumer tout ça. Mon riz met un peu de temps à cuire, mais ça marche.
En revanche ça ne respecte aucune norme de sécurité, le feu n'est pas réglable et l'option micro-ondes n'est pas disponible...
Breakfast in (South) America
Après une bonne nuit de sommeil, je déjeune avec mes nouveaux amis : ça tombe bien, je ne suis pas très bavard le matin.
Puis je reprends la route vers le parc national du Sud Lipez. Je continue à travers ces hauts plateaux et traverse le village de Qetana en fin d'après-midi. Je m'acquitte des droits d'entrée et plante ma tente quelques kilomètres plus loin.
Les deux jours suivants, je pars à l'assaut de cet espace désertique. Je passe un petit salar, puis je vais prendre un bain bien mérité dans les eaux thermales. Je suis à plus de 4000 m d'altitude et l'eau est à 40 degrés. Le pied ! J'irai faire un tour du côté des geysers.
Il ne faut quand même pas trop s'approcher car ils rejettent du souffre et ça provoque des maux de têtes si on persiste à rester. On se croirait sur Mars !
Enfin, je suis allé faire un petit coucou aux flamands roses de la laguna colorada avant de prendre la route de Tupiza. Finalement j'ai trouvé de l'essence dans une épicerie de Qetena la veille.
Je continue donc mon périple comme prévu. Je suis apparemment à 250 km de Tupiza, 9 heures de piste tortueuse en roulant à un bon rythme. Mais les paysages sont tellement beaux que je mettrai deux jours pour faire le trajet ! La piste serpente dans les montagnes, c'est un régal. Il faut faire gaffe car je ne croiserai en tout que 6 ou 7 4x4. Pareil pour la nourriture : difficile de se réapprovisionner.
Les rares échoppes dans les villages vendent surtout des biscuits et des sodas. Heureusement, j'ai pu trouver des oeufs et me faire une omelette dans le jardin de l'épicier en question. Mais quel pied pour les bivouacs ! La tranquillité absolue...
Orage de grêle !
Ca fait maintenant 5 jours que j'ai quitté Uyuni, j'ai déjà parcouru 700 km et Tupiza est encore à 70 km, soit 2 heures de route à un bon rythme. Mais il est 18h, je fatigue et la vue est top pour une dernière nuit dehors. Sauf que vers 21h, un orage de grêle éclate et met à mal l'étanchéité de ma tente qui se remplit d'eau... Rapidement je range toutes mes affaires dans les caisses en alu et j'attends dans la tente, assis sur l'une d'entre elles.
2 heures plus tard, ça se termine enfin. J'ouvre alors en grand la tente afin de la faire sécher grâce au vent glacial qui sévit maintenant. Je limite les dégâts, mais la nuit a été difficile...
Direction l'Argentine
Le lendemain, des valises sous les yeux, je roule cool sur la piste qui me mène à Tupiza. En près de 6 jours, j'aurai parcouru près de 800 km dans des paysages de rêve. C'est un peu la cerise sur le gâteau pour finir mes aventures en Bolivie. J'ai vraiment eu un gros coup de coeur pour ce pays. Je serais bien resté plus longtemps, mais il arrive un moment où il faut aller vérifier si l'herbe est plus verte chez les Argentins...
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