Il est midi passé, je n'ai toujours pas mangé et je n'arrive pas à tout faire rentrer dans mes caisses... Mais qu'importe, aujourd'hui je prends la route ! Après avoir dit au revoir à mes couchsurfers préférés, je pars : direction le Brésil.
Il est midi passé, je n'ai toujours pas mangé et je n'arrive pas à tout faire rentrer dans mes caisses... Mais qu'importe, aujourd'hui je prends la route ! Après avoir dit au revoir à mes couchsurfers préférés, je pars : direction le Brésil.
Le premier jour, je la joue ultra cool et je m'arrête après 70 km environ dans un carbet super sympa. Un carbet, c'est une sorte de cabane où le toit repose sur 4 piquets. On peut venir y fixer son hamac et y passer la nuit, certains sont à la disposition de tous et d'autres sont payants puisqu'ils proposent les mêmes services qu'un camping : douche, électricité, restauration.
Le premier soir j'ai dormi au Blues Road tenu par un couple de motards qui ont même ramené leur Harley lorsqu'ils sont venus s'installer dans la forêt.
Un pont entre l'Europe et l'Amérique du Sud
Le lendemain je vais à Oyapoque, la première ville du Brésil. Le temps de trouver une pirogue et d'arriver en ville, il est déjà 13h. Je vais faire tamponner mon passeport et me rends à la recette fédérale pour déclarer la moto... Mais c'est fermé depuis plus d'une heure et malheureusement pour moi ils font le pont le 24 et le 25... Je suis bloqué jusqu'au 26 décembre, les boules !
Oyapoque se développe sur la proximité de la frontière guyanaise. Il y a pas mal de commerce, de trafics en tout genre et d'orpaillage. On trouve pas moins de douze comptoirs d'or dans cette petite ville... Sachant que le Brésil n'exploite pas ses réserves, à votre avis d'où vient-il ? La ville a néanmoins un certain charme avec son marché au poisson où l'on peut manger sur place, son port de pêche et la vue sur le fleuve Oyapok.
Sur place je rencontre Edouard, un Martiniquais passionné de motos. Forcément, quand je lui explique mon périple, ça le fait rêver. La moto rapproche vraiment les gens ! Moi qui m'attendais à passer Noël tout seul, je suis invité à rester pour le réveillon. C'est marrant, le voyage est plein d'imprévus et les situations se débloquent toujours.
Le 25 décembre on est allé se faire une petite balade à moto en direction du pont. Eh oui, il existe un pont entre la Guyane française et le Brésil, mais il n'est pas fini côté brésilien et reste pour l'instant fermé (ce n'est pas pour le fun que j'ai embarqué sur une pirogue il y a quelques jours)... Je voulais voir ce pont qui est un vrai symbole : un trait d'union entre l'Europe et l'Amérique du Sud !
Le 26, comme prévu, je passe à la recette fédérale où j'ai bien passé une heure pour faire remplir un formulaire de trois lignes... 150 km de piste m'attendent au beau milieu de la forêt. Sur cette portion, j'emprunte de petits ponts de bois avant que l'asphalte ne reprenne le dessus. C'est dingue que ces quelques planches arrivent à supporter le poids des camions...
Puis je reprends la route de Macapa en faisant quelques haltes sympas, comme à Ferreiro Gomes et sur les pistes perpendiculaires qui s'enfoncent dans la forêt et s'arrêtent subitement, même après plus de 100 km. C'est vraiment déstabilisant, surtout après avoir sillonné la Mongolie où l'on peut circuler sur les steppes sans jamais rencontrer un seul obstacle.
Direction Santarem
A Macapa, je me rends directement au port pour me renseigner sur les bateaux qui partent pour Santarem. Les tarifs sont élevés et les bateaux pourris : bienvenue au Brésil !
Heureusement, je tombe sur Junior qui parle français... A force de discussion et en lui promettant une petite photo sur mon site, je m'en tire pour moitié prix : 220 reals (environ 100 euros) au lieu des 450 annoncés pour une croisière sur l'Amazone. Si vous voulez prendre un bateau à Macapa, allez le voir et dites lui que vous venez de ma part, il fera un geste !
Je vous laisse admirer le paquebot qui a remonté l'Amazone pendant 40 heures avec seulement une panne moteur. J'en profite pour prendre des infos en parlant avec les Brésiliens, car je ne sais toujours pas où passer le Nouvel An ni où dormir les prochains jours... Mais tout le monde est unanime : il y a un petit village dans les environs de Santarem qui, paraît-il, est paradisiaque...
Après avoir débarqué je suis allé vérifier tout ça et vous savez quoi ? Ils avaient raison ! A suivre la semaine prochaine : restez connectés !
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