Alors que les préfectures organisent depuis le début de la semaine des "concertations" sur l'enlèvement des panneaux annonçant les radars, la Fédération française des motards en colère (FFMC) dénonce " ces concertations bidon " dont " le résultat est connu d'avance ".
Alors que les préfectures organisent depuis le début de la semaine des "concertations" sur l'enlèvement des panneaux annonçant les radars, la Fédération française des motards en colère (FFMC) dénonce "ces concertations bidon" dont "le résultat est connu d'avance".
"Ces réunions rassemblent les différents services de l'Etat, les collectivités locales concernées par l'implantation des radars et les diverses associations concernées par la Sécurité routière", précise l'association de défense des motards. Mais "que les usagers de la route n'aient pas de faux espoirs : leur grogne n'a aucune chance d'être entendue car autour de la table, le combat est clairement inéquitable", déplore la FFMC qui regrette d'être "souvent seule représentante des usagers de la route face à un front composé de fonctionnaires bien obligés de respecter les consignes données, et d'associations aux ordres, car largement subventionnées par l'Etat".
"Les radars sont bien un impôt déguisé"
"En matière de sécurité routière comme sur bien d'autres sujets, lorsque ce gouvernement "ouvre un dialogue" il s'agit en fait d'un monologue destiné à faire passer la pilule", observe l'association de défense des motards.
"Les représentants de l'Etat soutiennent mordicus que les radars "sauvent des vies", même si la réalité statistique montre années après années que la baisse des tués depuis l'implantation des radars est strictement la même qu'avant", poursuit la FFMC. "Et surtout, ils osent affirmer que l'argent ainsi récolté est redistribué pour financer la sécurité routière. Or, dans la réalité, cet argent sert surtout à réinstaller d'autres radars, ou à financer des aménagements routiers, via l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF). Pour rappel, cette structure a été pointée du doigt par la Cour des Comptes comme étant "un organisme transparent sans réelle valeur ajoutée" et dont elle a recommandé la suppression"...
"Bref, un "machin" qui sert à recaser les copains et dont l'utilité est plus que discutable", résume la FFMC en estimant que "ces financements pour réaliser des aménagements routiers sont venus en remplacement de ceux financés habituellement par les impôts. Autrement dit, les radars sont bien un impôt déguisé".
Tous dans la rue le 18 juin
"Autre chose quelque peu singulière : dans la majorité des "concertations" organisées, les députés, représentants du peuple, ne sont pas invités", dénonce l'association de défense des motards en s'interrogeant "est-ce un moyen supplémentaire de ne pas entendre les plaintes des citoyens ?"
En attendant les retombées du sondage en ligne organisé par l'ensemble de la presse moto, venez nombreux à la manif du 18 juin organisée à l'appel de l'Union des usagers de la route à l’initiative de la FFMC : "c'est dans la rue que les Français exprimeront leur opinion et il y a fort à parier qu'ils seront plus nombreux à contester les mesures annoncées qu'à les soutenir", prévoit l'association.
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