En tête de la course, la Suzuki n°1 du SERT et la Yamaha n°94 continuent leur guerre des nerfs à coups de dixièmes après plus de 12 heures de baston... Elles ont légèrement distancé la Honda n°63 du Michelin Power Research Team à un tour, mais la Kawasaki n°11 du Team GSR et la Yamaha n°7 d'Austria Racing sont toujours en embuscade...
En tête de la course, la Suzuki n°1 du SERT et la Yamaha n°94 continuent leur guerre des nerfs à coups de dixièmes après plus de 12 heures de baston... Elles ont légèrement distancé la Honda n°63 du Michelin Power Research Team à un tour, mais la Kawasaki n°11 du Team GSR et la Yamaha n°7 d'Austria Racing sont toujours en embuscade... La nuit nivernaise va être tendue !
Mais s'il est un spectacle dont on ne se lasse pas sur une course d'endurance moto, et a fortiori de 24 heures, c'est le ballet des ravitaillement et des passages de relais : réglés comme du papier à musique chez les teams de pointe, ils peuvent toutefois s'avérer un peu agités lorsque l'essence jaillit... Florilège.
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Pendant ce temps, la Suzuki n°69 du RT Racing Team / Motovirus est rentrée en catastrophe au stand, suite à une chute dans le 4ème tour du relais. Pas prévenus, les mécaniciens n'étaient pas près pour accueillir le pilote qui occupe alors la 8ème place.
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Très vite, tout le monde s'affaire pour remettre en état la GSX-R : changement des deux roues, du réservoir, de la selle, tout l'arrière du cadre, le guidon, la poignée d'accélérateur et deux silencieux d'échappement !
Mais Jean-Luc Nicolas, team manager et boss de la concession Suzuki Moto Virus à Lyon, ne semble pas affecté outre mesure par cet incident et reste confiant pour le reste de la course, bien que sa machine ait rétrogradé de quatre places : "pour la suite de la course on ne cherche pas à 'assurer, on repart à la chasse pour retrouver au moins nos places entre 6 et 8 !"
Car l'enjeu est d'importance pour le team qui doit défendre sa seconde place au provisoire sur le championnat du monde d'endurance, juste derrière la Yamaha n°7 du YART !
ACR74 et TMS Racing, deux équipages dans le même stand
En raison des budgets colossaux nécessaires à l'engagement d'une moto sur une épreuve mondiale d'endurance comme le Bol d'Or, les équipages doivent parfois partager le même stand. Tel est le cas des teams privés ACR 74 et TMS Racing que nous avons rencontrés peu avant 5h du matin....
Du côté du team ACR 74, 38ème à 5h du matin après 14 heures de course, tout semble bien se dérouler pour cette première participation à une course de 24 heures, malgré quelques problèmes de réglages et de synchronisation.
Xavier, le team manager, nous avoue avoir oublié d’avertir un pilote, Samuel Matthews, de l’arrivée avancée de son équipier Cyrille Schertenleib pour lui passer le relais... laissant la moto quelques instant sans pilote ! Mais l’anecdote est plutôt bien prise au sein du team et devient une source de plaisanterie de la part des mécanos, qui en ont profité pour réparé un LED et faire quelques ajustements... oubliant à leur tour de changer l'huile et les pneus avant de faire le ravitaillement en essence !
L’équipe, habituée du championnat de France d’endurance depuis 2004, a dû s’adapter à une nouvelle moto, la Suzuki GSXR K8 : ils apprennent, s’organisent et entendent bien boucler leur premier Bol d'Or !
Dans le même stand, Thierry Morel, l’un des pilotes du team TMS Racing (28ème à 5h du matin), a le sourire : tout ce passe sans incident important depuis le début de la course ! Détendu et ne donnant pas de signe de fatigue à 4 heures du matin, il vient de passer le guidon à Mickael Morin, pompier de métier.
Leur seul fait de course a été une panne d’essence dans le secteur Adélaïde vers 16h30, juste avant un relais... Bilan : une séance de poussette sur une centaine de mètres pour Thierry Morel. Descendue à la 46ème place, la Suzuki n°38 est ensuite remontée en 28ème position.
TMS Racing est plus rodée aux courses d’endurance que leurs voisins de stand et l’ambition du team manager, René Schneider, est de participer au championnat du monde dès 2010. Au bout de trois ans d’existence l’équipe est bien rodée, même si elle compte en son sein le plus jeune mécano du paddock avec Enzo 17 ans (photo ci-contre), ainsi que l’un des plus jeunes pilotes, Dylan Buisson, 20 ans.
Bien que les pilotes aient visiblement fait ce qu’il fallait pour être physiquement prêts, Thierry confie à Moto-Net.Com que la moto, bien préparée, n’est pas fatigante et qu’ils n’ont "pas besoin de s’arracher".
Avant ce problème de consommation d’essence, l’objectif était de rentrer dans les 20 premiers car de leur résultat sur ce Bol d'Or et de la réponse des sponsors dépendra leur engagement en mondial....
Mais objectif sérieux et organisation sérieuse n’empêchent pas l’humour : la pin up du tableau de panneautage du team est le meilleur moyen de faire rentrer les pilotes au stand, selon le team manager : "vous leur montrez une jolie fille et ils la suivent !"
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