La Sécurité routière a signé ce matin avec les principaux acteurs du deux-roues motorisé une "charte de l'airbag moto" visant à généraliser le port de cet équipement de protection... mais "sans jamais le rendre obligatoire", promet le délégué interministériel... Alors, qui s'engage à quoi ? Explications.
Le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe, a signé ce matin avec neuf partenaires une charte de partenariat pour lancer le "Plan airbag". Objectif : intégrer les acteurs de toute la chaîne jusqu'à l'utilisateur final pour l'inciter à acheter - et surtout porter - un airbag moto : depuis la formation au permis de conduire jusqu'à l'achat d'un deux-roues motorisés en passant par son assurance.
Etaient réunis autour d'Emmanuel Barbe : Bernard Spitz, président de la Fédération française de l'assurance (FFA), Patrick Jacquot, président de l'association Attitude Prévention, Patrice Bessone, président du CNPA métiers éducation routière et professions connexes, Nadine Annelot, présidente du CNPA filière nationale du commerce et de la réparation du cycle et du motocycle, Patrick Mirouse, président de l'Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite (UNIDEC), Philippe Colombani, président de l'Union nationale des indépendants de la conduite (UNIC), Jean-Luc Mars, président de la branche deux-roues motorisés de la Chambre syndicale internationale de l'automobile et du motocycle (CSIAM), Philippe Vassard, président du Groupement des professionnels de l'airbag moto (GPAM) et Philippe Thiébaut, directeur technique nationale de la Fédération française de motocyclisme (FFM).
"Les fabricants d'airbags, industriels du deux-roues motorisé, vendeurs, enseignants de la conduite, assureurs et utilisateurs partagent avec le ministère de l’intérieur l’objectif commun de réduire l’accidentalité des usagers de deux-roues motorisés et constatent que ces derniers ne connaissent pas suffisamment les avantages que procure le port de l’airbag, équipement de protection individuelle gonflable pour motocyclistes, alors que cet équipement permet, comme le casque, de diminuer de façon importante le risque de blessures graves voire mortelles", indiquent les signataires de la charte.
Au sein de la FFA et de l'association Attitude Prévention, les assureurs motos s'engagent à :
Le CNPA "métiers éducation routière et professions connexes", l’UNIDEC et l’UNIC s’engagent à inciter leurs adhérents à :
Le CNPA "filière nationale du commerce et de la réparation du cycle et du motocycle" s’engage à inciter ses adhérents à :
La branche deux-roues motorisés de la Chambre syndicale internationale de l'automobile et du motocycle (CSIAM) s’engage à inciter ses adhérents à:
Le Groupement des professionnels de l'airbag moto (GPAM) s’engage à inciter ses adhérents à :
Les signataires se réuniront "au cours du 4ème trimestre 2019" afin de vérifier le respect des engagements, analyser les différents retours d’expérience et étudier la possibilité de reconduire le plan airbag, mais "on ne réfléchira pas longtemps car il est certain que le plan airbag sera reconduit", a précisé le délégué interministériel à la sécurité routière qui ne se fixe pas d'objectifs précis pour cette campagne.
"Nous n'avons pas vraiment réfléchi aux objectifs, mais après l'opération de Noël nous avons constaté une hausse très significative des ventes d'airbags qui nous a fait très plaisir", s'est réjoui Emmanuel Barbe interrogé par le Journal moto du Net.
Enfin, estimant que seuls 4% des motards et scootéristes portent aujourd'hui un airbag (soit environ 120 000 conducteurs sur 3 millions), M. Barbe a répété une bonne dizaine de fois qu'il ne voulait pas rendre obligatoire l'airbag moto. "Je ne le souhaite pas, ce ne sera pas le cas et de toute façon ce serait impossible", a-t-il assuré !
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